Appaloosa - Laïdo

« Bonjour Laïdo »
Après avoir fait le tour des écuries avec le directeur, Anna avait retourné les boxes afin de les remettre à plat. Elle avait terminé par passer un coup de balais dans les installations et avait désormais un peu de temps libre avant le déjeuner. Ayant commencé un tiers de pension avec Laïdo, un cheval appaloosa du club, elle s’était dit qu’il était temps que les deux se rencontrent et qu’ils commencent ensemble. Elle n’avait le cheval que deux fois par semaine à sa charge et aujourd’hui était un des jours.

Elle était arrivée devant le box avec l’ensemble de ses affaires de pansage. Le cheval était couvert, son poil étant trop fin pour supporter l’hiver rude qui s’annonçait. Sa main glissa sur son chanfrein avant qu’elle n’ouvre la porte pour saluer l’équidé. Elle caressa alors l’encolure musclée du cheval rustique avant de n’enlever la couverture. Laïdo ne sembla pas impressionné du moins du monde et il continua de grignoter doucement la paille de son box.

La jeune femme, grâce à son bouchon, nettoya la robe claire du hongre et sa pierre ponce lui permit d’enlever les tâches présentes sur la croupe tachetée du cheval. Elle insista sur les articulations afin de bien tout rendre propre avant de prendre le cure-pied et nettoyer les sabots. Finalement, reprenant son bouchon, elle démêla les crins courts typiques de sa race.
Après avoir refermé la porte derrière elle, elle se hâta vers la sellerie où elle trouva les affaires du beau Laïdo. Ces dernières se composaient d’une selle classique ainsi que d’un filet sans muserolle. Les bras chargés, elle revint auprès de l’équidé où traînait son propre tapis rouge : cadeau de sa psy pour son départ. La jeune femme harnacha le hongre sans difficulté, il coucha simplement les oreilles lors du sanglagle : typique d’un cheval de club. Elle veilla alors à ne pas trop serrer la sangle sur ses flancs. Tirant doucement sur les rênes, elle s’engagea dans l’allée, l’équidé à ses côtés.

Au manège

Ils rentrèrent aux écuries en douceur et Anna le conduisit dans son box directement. Là, après avoir enlevé la selle et le filet, elle empoigna de la paille et bouchonna son cheval qui avait transpiré. Une fois le poil bien rebroussé, elle nettoya les sabots de l’équidé avec une brosse uniquement. Il n’y avait aucun besoin d’en faire plus. Finalement, elle posa la couverture sur la porte du box afin de se rappeler qu’il faudrait le recouvrir plus tard dans la journée.
Ce n’est pas sans avoir donné quelques bouts de pain au cheval que la jeune femme s’en alla du box. A peine avait-elle mit quelques mètres entre elle et son équidé que les voix reprirent : Tu es moche à cheval. Tu ne sais pas te tenir. Tu crois vraiment que tu vas y arriver. T’es nulle. Vraiment nulle. Tu sert à rien…. Elle essaya, au mieux, de les ignorer.